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Claudia

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Messages que j'ai postés

Dans le sujet : La guerre vue du ciel

29 August 2013 - 11:31 AM

Bonjour tous, Effectivement, c'était un E8 avec l'ATL2 en renfort ! Bonne journée, Marco

Dans le sujet : La guerre vue du ciel

27 August 2013 - 13:44 PM

Re bonjour à tous, Avant de répondre, je tiens à m'excuser pour les fautes d'orthographe des posts précédents, surtout celui de ce matin rédigé un peu à l'arrache (sur un IPAD qui "corrige tout seul...) avant de partir au boulot. Je profite de ma pause midi pour répondre aux questions suivantes ! Merci pour vos retours, je comprends mieux la question de "cheetah", j'aurais eu la même interrogation...mais pour vous rassurer, nous ne délivrons l'armement que si nous sommes dans les clous... Pour Ric, le livre reste très "factuel", dans le sens où je décris lors des situations ce qui nous limite sur le moment. En général, la « frilosité» ne vient pas des états-majors, qui connaissent nos contraintes, mais du politique qui veut « faire la guerre proprement », et éviter à tout prix (je le comprends) de voir des soldats français « médiatisés » pour de mauvaises raisons. Les comptes à rendre sont le lot normal de toutes actions, et effectivement, le "D" a prit de la bouteille à mesure de son engagement, pas forcément dans le "tempo" escompté, mais les choses bougent devant la réalité des opérations, tant mieux ! La Libye nous a en quelque sorte "décomplexées" dans la mesure ou le résultat (purement militaire) s'est révélé probant, et nous avons pu montrer notre savoir-faire en « ayant » les mêmes règles que les autres. L'avion est « incroyable » dans le sens ou il offre l'expérience dans un avion de combat, et maitriser de tels engins offre, en plus du plaisir de voler, des sensations particulières. Ce qui n'empêche pas à l'utilisation d'être confronté à ses « faiblesses », et tous les avions en ont !La plus-value du "D" pour un JTAC, c'est déjà d'en avoir à disposition au dessus de lui...les avions de combat étant des denrées rares et recherchées. Ensuite, il faut "relativiser", le "D" est loin d'être parfait, mais qui peut se targuer aujourd'hui d'avoir un avion avec ce genre de capacité ? Dans le livre, et dans son mail, le JTAC note "la performance des équipages" et "leur état d'esprit", c'est-à-dire leur motivation à travailler et à vouloir l'aider en étant pro-actif. Comme dans tout dialogue, il s'instaure une proximité entre les interlocuteurs, et nous avons tout fait pour instaurer un climat de confiance. Comme je le raconte, nous avons essayé de combler les lacunes capacitaires et les limitations « d'engagements » en étant les plus « présents » et les plus "flexibles possible", et ce, dès la préparation des vols. Un vrai travail de « proximité », pour tordre le cou à certains préjugés bien présents dans l'esprit de certains. Il n'a pas parlé des avions ni des ROE qui ont longtemps fait l'objet de remarques par les Américains en particulier (d'autres pays étant aussi, voire plus, limité que nous). Cela dit, c'est son avis et son mail...je l'ai juste mis pour montrer que certains ont apprécié de travailler avec nous et d'autres non...c'était mon "droit de réponse" au livre "Appui feu en Afghanistan " ou le JTAC donne une image très négative du support des Français (et d'autres...). L'efficacité repose sur: 1) la motivation des hommes2) la performance et la modernité du matériel3) l'entrainement des hommes sur ce matériel... J'insiste bien sur l'ordre...et j'enfonce quelques "portes ouvertes", juste pour montrer que dans nos opérations, "l'humain" reste au cœur de l'efficacité. les hornet dont je parle sont les F/A 18 F en particulier. Leur charge d'emport est "phénoménale" et "très diversifiée", ils sont deux à bord avec un SNA ultra performant...ils ont donc tous les atouts pour eux... Enfin, la vraie plus-value du Rafale est sa capacité à effectuer plusieurs missions en même temps (vous entendrez que d'autres avions en sont capables, c'est surement le cas...mais assurer un bombardement et se protéger en air-air en temps réel est une nouveauté au moins pour nous). Donc rattraper un retard, oui, se placer au même niveau que les derniers standards de F18/F18/F15, sans conteste...après je ne suis pas un spécialiste du Rafale, mais les pilotes ont l'air plutôt content de leur avion. D'autant qu'il est "mis à niveau" régulièrement... Les AV8B et Tornado sont maintenant relayés derrière à mon sens (Cheetah ton avis ?). Pour Wildcat: Les restrictions d'entrainements ont toutes été levées ! Voilà, je finis mon sandwich, et je retourne bosser... Bonne journée à tous, Marco PS: je ne pourrais pas "poster" avant demain soir ou jeudi...

Dans le sujet : La guerre vue du ciel

27 August 2013 - 06:40 AM

Bonjour, Le JTAC fournit les coordonnées en général en MGRS (parfois lat/long) et nous les rentrons dans les centrales créant ainsi un point dédié à ces coordonnées. Le pod vient s'ouvrir sur ces coordonnées. Ensuite le NOSA regarde ce qu'il a dans dans son écran et en 2006, puisqu'il n'y avait pas encore ROVER sur le "D", le NOSA décrit ce qu'il voit au JTAC grâce aux formes caractéristiques pour être sur que les deux protagonistes parlent de la même chose. Dans notre cas, le SNA est renseigné du JTAC, et si le NOSA avait extrait les coordonnées et les avait vérifié au POD, il ce serait rendu compte de l'erreur d'élévation. Mais pour avoir les coordonnées issues dunPOD, il faut lancer un télémétrie, valider le nouveau point, lancer l'insertion dans les centrales puis aller lire sur la centrale les coordonnées. Sur ces pod d'ancienne génération, les coordonnées ne sont pas affichées en temps réel sur l'écran. Pour la vitesse de tir, la bombe est larguée dans son domaine de tir (je ne peux pas vous le donner), sachant que le point de tir élaboré par l'avion tient compte de la vitesse de l'avion puisque c'est un tir sur coordonnée (avant illu de la bombe), et le point de largage est calculé automatiquement par le SNA. si vous tirez à la limite basse du domaine, le SNA vous amène plus près de la cible...c'est donc un faux problème du moment qu'on est dans la plage de vitesse de tir préconisée par le constructeur, ce qui était le cas. Pour les " illu " avant impact, même punition, je ne peux pas vous donner les chiffres, mais nous programmons les temps d'illu après largage en fonction du type de tir et de façon à optimiser le temps de vol de la bombe (qu'elle arrive avec le maximum d'énergie) avant de commencer le guidage. C'est ce que nous appelons le retard à l'illumination. Voilà, j'essaye d'expliquer, sachant que chaque avion est différent, son SNA différent, et son interface différente...attention aux raccourcis rapides, et au jugements hâtifs. Chaque échec de tir est examiné à la loupe, et si l'équipage est fautif en général "il mange". Dans notre cas:- la vitesse est bonne- le point vise au pod est le bon- les coordonnées données sont celles du JTAC- toutes les procédures sont celles prévues à ce moment làSauf qu'il y a un erreur dans les coordonnées initiales...Bonne journée claudia

Dans le sujet : La guerre vue du ciel

26 August 2013 - 21:50 PM

Bonjour à tous, et merci de votre invitation !Comme pour C6 je vais m'efforcer de répondre le plus précisément possible à vos interrogations...sans dévoiler d'item qui pourrait être "confidentiel". Concernant le chapitre 1, les deux points qui expliquent l'échec du tir sont les suivants:- sur le tir décrit, la bombe est tirée en mode "tir sur coordonnées" de l'avion. C'est le système d'arme qui élabore la solution de tir en fonction des coordonnées rentrées dans les centrales. Lors de cette passe le NOSA a rentré les coordonnées données par le Jtac (comme le prévoit la procédure, le JTAC est responsable des infos qu'il fournit...), sans vérifier que le POD donnait les mêmes (ce n'était pas prévu au départ, puisque en theorie, les infos venant du sol font foi). Lorsqu'il a ouvert le pod sur ces coordonnées, il a trouvé facilement la cible grâce aux descriptions, donc n'a pas eu de doute sur les infos du jtac. Du coup, il n'a pas utilisé le mode qui permet de rentrer dans les centrales les coordonnées issues du pod (ça demande des manips supplémentaires) puisque celui ci "regardait au bon endroit". Le SNA a donc gardé les infos du JTAC. - avec une erreurs d'altitude, le système va élaborer son point de tir pour que la bombe arrive jusqu'à l'objectif "erroné". Dans notre cas, avec l'altitude du JTAC, pour arriver sur les coordonnées données, les bombes sont partis légèrement trop tôt par rapport à une explosion sur l'objectif réel. Elles ont bien vu la tâche laser, mais n'ont pas eu assez d'énergie pour parvenir jusqu'à la cible. En effet le système de guidage des GBU12 est du type "bang-bang", c'est à dire que la bombe corrige sa trajectoire par "à coup", dégrade rapidement son énergie, et même lorsqu'elles sont tirées dans le domaine, si on la guide trop tôt, il arrive qu'elle tape court...en partique, pour un tir en palier, on la largue, on la laisse voler un peu, puis on la guide. (D'où le développement des GBU 22 et le PW3 qui permet à la bombe de planer, donc d'être tirée de plus loin).En résumé:1) le pod permet les télémétries, les extractions de coordonnées, et nous pouvons les insérer dans le SNA si nous le voulons.2) une erreur en altitude engendre forcement une erreur en "portée" jusqu'à l'objectif. Un tir sur de mauvaises coordonnées engendre une solution de tir en conséquence. 3) les bombes ont vu la tâche, mais n'avaient pas assez de "jus" pour voler jusque là.J'espère que ça répond à certaines de vos interrogations ! Sinon je recommence sans problème...Voila, Bonne soirée à tous, MarcoPS: suite à cet échec, il a été demandé aux équipages de contre vérifier systématiquement les infos du JTAC en effectuant des extractions de coordonnées avec les POD pour les comparer ensuite aux infos du JTAC.